marți, 22 ianuarie 2013

Persistenţa memoriei






Le jour n’a eu jamais 24 heures…


Les échos sont en fait
Les voix des montagnes
Trop longtemps assourdies…
Nos voix ne sont que
Des échos trop aigus et faux
Et tellement audacieux
De se faire entendre
Avant les voix des montagnes…

Les miroirs
Sous toute forme…
Fontaines, fenêtres, yeux, débris,
Ne sont que des apparences pédantes
Ont-ils vraiment la conviction de tout savoir ?

Je vous avoue honnêtement,
Puisque je m’y regarde chaque jour
Chaque matin et chaque soir
Et je ne m’y vois pas…
Oui, tu ris, je vois bien,
Mais dans tes yeux,
ceux qui menaçaient d’engloutir le noir de la terre
et le noir des cieux dans la nuit,
je n’y vois non plus
ma pauvre miette d’âme
qui en vain cherche-t-elle un abri.

La tablette des échecs
est en fait colorée,
les pièces endimanchées…

Le clavier du piano
Souriait cette soirée
à ses dents coloriées
à l’aquarelle…

Le noir et le blanc ne sont pas de couleurs…

Et les horloges qui marchent
sont les horloges qui ne marchent pas…
On ne morcelle pas le temps
Comme une tablette de chocolat
Et s’ il passe, comme tout le monde dit,
Laissez-le…
et laissez-moi que je meure…
                                                 
                                             Toutefois, le jour n’a eu jamais 24 heures…


Foto: Salvador Dali, "Persistenţa memoriei"

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