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Rochia  
Magda Isanos Din lada mirosind a molii si-a parfum a scos o rochie din tineretea ei bunica. Subtire-i si usoara ca un fum, de parca-ar fi tesuta din nimica. Ce trist fosneste crinolina de matase, volanele i se distrama si se taie, si-n loc de raze, siluete gratioase, din alte vremi, danseaza prin odaie. Revede balul cel dintii batrina, isi recunoaste rochia de fata si-i tremura pe-atlasu rece mina de-nduiosare multa-nfiorata. Si cum isi pleaca fruntea tot mai tare i-asa de girbova bunica-n vechiul sal... Ce s-a facut frumoasa dansatoare care-a plutit in rochia de bal? Picioarele usoare si micute, si ochii, si surisul stralucit, in trupul girbovitei bunicute cum, oare, pe vecie de-au murit? Si mi-au raspuns matasurile moarte, sau poate chiar batrina-n vechiul sal; nu, n-au murit, danseaza mai departe mereu in alte rochii, primul bal. | 
La robe 
Magda Isanos 
Du coffre exhalant l’odeur des mites et le parfum
  désuet 
La bonne-maman sortit une robe des temps où elle était
  une pucelle. 
Elle est si arachnéenne et légère comme une buée, 
Comme si elle était faite d’un tissu immatériel. 
Si tristement froufroute sa crinoline en soie, 
Ses volants se déchirent et se coupent en lambeaux, 
Et au lieu des rayons, des silhouettes gracieuses
  d’autrefois, 
Dansent dans la piaule la valse des flambeaux. 
La vieille se ressouvint de son premier bal, 
Elle reconnut sa robe de pucelle d’antan 
Et sa main tressaillit en tâtant le froid satin lilial 
Saisie d’un profond attendrissement et frémissement. 
Et lorsqu’elle se penche, le front descendu, tout
  penseuse 
Elle est si voûtée la bonne-maman sous son vieil
  châle… 
Quoi est resté maintenant de la belle danseuse  
Qui flottait dans sa robe de bal ? 
Les pieds tout petits et légers, 
Ses yeux et son sourire pétillant, 
Au corps de la petite bonne-maman voûtée 
Comment sont-ils devenus à jamais
  mourants ?   
Ce furent les soies mortes qui m’ont répondu en
  signe de condoléance, 
Ou peut-être même la vieille femme de son vieil châle ; 
Non, elles ne sont pas mortes, elles continuent leur
  danse 
Habillant toujours d’autres robes, au premier bal.  
Încercare de traducere de Anca (Tiron) Costrasel 
Essai de traduction par Anca (Tiron) Costrasel | 
marți, 21 mai 2013
... Nu, n-au murit, dansează mai departe ...
miercuri, 1 mai 2013
"Este!"
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  Psalmul VI 
               de Tudor
  Arghezi 
Te dramuiesc in zgomot si-n tacere  Si te pandesc in timp, ca pe vanat, Sa vad:esti soimul meu cel cautat? Sa te ucid? Sau sa-ngenunchi a cere. Pentru credinta sau pentru tagada, Te caut darz si fara de folos. Esti visul meu, din toate, cel frumos Si nu-ndraznesc sa te dobor din cer gramada. Ca-n oglindirea unui drum de apa, Pari cand a fi, pari cand ca nu mai esti; Te-ntrezarii in stele, printre pesti, Ca taurul salbatec cand se adapa. Singuri, acum in marea ta poveste, Raman cu tine sa ma mai masor, Fara sa vreau sa ies biruitor. Vreau sa te pipai si sa urlu: "Este!" | 
Psaume
  VI 
par Tudor Arghezi 
Je te soupèse et en rumeur et
  en silence 
Et je te guette en temps, comme
  une proie dans la bruyère, 
A voir : es-tu le faucon de
  ma chasse ? 
Que je te tues ? Ou que j'agenouilles
  en signe de prière ? 
Et dans ma foi et dans mon
  nihilisme assidu, 
Je te cherche et quand je suis
  tenace et superflu. 
Tu es mon rêve, de tous, tu es
  le plus beau 
Et je n’ose pas t’anéantir des
  ciels dans la cohue. 
Comme dans le miroir d’une
  voie d’eau, 
Soit tu es, soit tu es
  plus impression; 
Je t’entraperçus aux étoiles,
  au milieu des poissons, 
Tout comme assoiffé s’abreuve le
  sauvage taureau.   
Tout seuls, dans ton histoire ubiquiste, 
Je m’y attarde pour me mesurer
  à toi encore une fois, 
Et sans vouloir que je sorte
  vainquant, 
Je veux te toucher et
  hurler : «Il existe !» 
Încercare de traducere de Anca (Tiron) Costrasel 
Essai de traduction par Anca (Tiron) Costrasel | 
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